Carence en vitamine D chez l’enfant : signes et risques
Une carence en vitamine D n’est pas rare, surtout dans les pays tempérés où l’ensoleillement est limité plusieurs mois de l’année³.
Enfants les plus à risque :
- Les nourrissons allaités (le lait maternel contient très peu de vitamine D)⁶.
- Les enfants peu exposés au soleil³.
- Les enfants à peau foncée⁴.
- Les enfants ayant une alimentation peu diversifiée ou souffrant de troubles digestifs chroniques³.
Conséquences d’un déficit :
- Rachitisme : une maladie caractérisée par une fragilité et des déformations osseuses².
- Retard de croissance : lié à une mauvaise minéralisation du squelette².
- Faible immunité : infections plus fréquentes, fatigue, baisse de tonus¹.
À noter : la carence peut être silencieuse au départ. D’où l’importance de la prévention dès la naissance⁵.
Où trouver la vitamine D pour son enfant ?
La vitamine D provient de trois sources principales :
1. La synthèse cutanée grâce au soleil
Quelques minutes d’exposition quotidienne du visage, des bras et des mains suffisent, mais attention⁴ :
- La peau des jeunes enfants est fragile, donc l’exposition doit rester prudente.
- L’usage de crèmes solaires (indispensables pour prévenir les coups de soleil) limite la production de vitamine D⁴.
- En hiver ou par mauvais temps, la synthèse est quasi nulle³.
2. L’alimentation
Certains aliments contiennent de la vitamine D, mais en quantités limitées³ :
- Les poissons gras (saumon, sardine, maquereau).
- Le jaune d’œuf.
- Les produits laitiers enrichis en vitamine D.
En pratique : il est très difficile de couvrir les besoins d’un enfant uniquement par l’alimentation³.
3. La supplémentation
C’est la solution la plus efficace, surtout pour les nourrissons et jeunes enfants⁵.
- Les pédiatres recommandent des compléments sous forme de gouttes, parfois sous forme d’ampoules⁵.
- La prescription doit toujours être adaptée à l’âge, au poids et aux facteurs de risque⁶.
Les apports quotidiens recommandés
Selon les autorités de santé (ANSES, Inserm, Santé publique France), les besoins varient en fonction de l’âge et des conditions de vie³. Pour les enfants de 0 à 18 ans, l’apport quotidien recommandé en vitamine D est de 400 à 800 UI/jour.
En cas de facteurs de risque (peau pigmentée, faible exposition solaire, maladies digestives…), les besoins peuvent être doublés sur avis médical³.
Cas particulier : chez les nourrissons allaités, la supplémentation est indispensable, car le lait maternel en contient trop peu⁶.
Idées reçues sur la vitamine D
Certaines croyances circulent encore au sujet de la vitamine D :
- “L’alimentation suffit toujours à couvrir les besoins.” Faux : même avec une alimentation variée, il est très difficile d’atteindre les apports recommandés, surtout chez l’enfant.
- “Il suffit de s’exposer un peu au soleil en été pour éviter toute carence.” Pas tout à fait : la production cutanée dépend de nombreux facteurs (latitude, saison, couleur de peau, utilisation de crème solaire).
- “Prendre plus de vitamine D est toujours mieux.” Non : un excès peut entraîner des effets indésirables (excès de calcium dans le sang, problèmes rénaux). La supplémentation doit toujours être adaptée à l’âge et suivie médicalement.
Conseils pratiques pour éviter une carence en vitamine D
Pour garantir des apports suffisants, voici les bonnes pratiques à retenir :
- Demander conseil au médecin ou au pédiatre pour ajuster la dose de vitamine D en fonction de l’âge et des besoins spécifiques de l’enfant⁵.
- Respecter les prescriptions médicales (gouttes, ampoules), sans se fier aux compléments alimentaires non contrôlés³.
- Encourager une alimentation équilibrée et intégrer des produits enrichis en vitamine D lorsque possible³.
- Favoriser une petite exposition solaire régulière, toujours adaptée à la sensibilité de la peau des enfants⁴.
Faut-il donner de la vitamine D toute l’année ?
La réponse dépend de la situation de l’enfant :
- Chez les nourrissons et jeunes enfants : la supplémentation est recommandée toute l’année, car ni le lait maternel ni l’alimentation ne couvrent les besoins.
- Chez les enfants plus grands : la supplémentation est généralement conseillée pendant l’automne et l’hiver, lorsque l’ensoleillement est faible.
- Cas particuliers : si l’enfant a la peau foncée, s’expose peu au soleil ou présente certains problèmes de santé, une supplémentation peut être nécessaire toute l’année (sur avis médical).
En pratique : seul le médecin ou le pédiatre peut déterminer la durée et la dose exactes adaptées à chaque enfant.
Conclusion
La vitamine D est une alliée précieuse pour la santé osseuse, la croissance et l’immunité des enfants¹. Mais comme l’alimentation et l’exposition solaire ne suffisent pas toujours, la supplémentation reste une solution intéressante, en particulier chez les nourrissons et les enfants à risque⁶.
En résumé : prévenir plutôt que guérir. Avec une bonne information, un suivi médical régulier et quelques habitudes simples, vous pouvez protéger efficacement la santé de vos enfants.